Roméo et Juliette, entre violence et jouissance

Séminaire du 4 mai 2007:
"Eros Baroque"
Mis en ligne le 23-05-2007

François Laroque

Roméo et Juliette, la première tragédie amoureuse de Shakespeare, est par excellence la pièce où les contraires s’attirent, s’attisent (les images de feu, d’éclair, de chaleur, d’incandescence y reviennent sans cesse) et se détruisent. On a d’ailleurs pu y voir une œuvre marquée par la pensée et la philosophie de Paracelse, pour qui tout est poison et le remède une question de dosage. Lorsqu’il agit, il se propage comme un incendie dans l’organisme malade dit le médecin alchimiste de Bâle. La Vérone des Capulets et des Montaigus est, elle aussi, en proie à l’incendie, au feu de la canicule qui y sévit à la mi-juillet, aux flambées de la violence endémique qui ne cesse de se rallumer, comme aux affres de la passion –toujours à cheval entre amour et haine, éros et thanatos—qui embrase les deux personnages-titre […]

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- Auteur : François Laroque
- Titre : Roméo et Juliette, entre violence et jouissance
- Date de publication : 23-05-2007
- Publication : Revue Silène. Centre de recherches en littérature et poétique comparées de Paris Ouest-Nanterre-La Défense
- Adresse originale (URL) : http://www.revue-silene.comf/index.php?sp=liv&livre_id=88
- ISSN 2105-2816